Nous vivons dans un monde de balanciers : la famille, l’école, l’État, la religion, l’entreprise, les associations de tous types, les clubs sportifs, les médias… Toutes les organisations qui nous entourent sont des balanciers. Nous sommes sous leur ’emprise’ parce que nous sommes conditionnés par leur règles. Comment en être conscient dans notre quotidien, comment retrouver notre but au lieu de nous laisser porter mollement vers une vie bien souvent sans saveur?

Tout d’abord qu’est-ce qu’un balancier ? Un balancier est une structure organisée ; c’est une organisation. Il n’a qu’un seul but : grandir. Il grandit grâce à l’énergie que lui apportent ses adhérents. Un club de foot n’existe que parce qu’il y a des joueurs et des spectateurs. Sans eux, il meurt. Son seul but est de rassembler un maximum de spectateurs et d’accueillir les meilleurs joueurs pour grandir encore et encore. Les adhérents de ce club de foot lui fournissent une énergie colossale ; ils se déplacent à tous les matches, rentrent dans une émotion incroyable – cette émotion est de l’énergie – et clament à tue-tête et à coup de klaxon leur joie lors des victoires de leur club.

Les opposants à ce club de football le nourrissent eux aussi de leur énergie. Des qu’il rentre en opposition avec ce club sportif rival, l’émotion issue de leurs pensées nourrit le balancier qui grandit encore plus dans leur réalité. Ils deviennent obsédés par ce rival et vont dépenser des quantités colossales en termes d’énergie du simple faite de cette opposition. Les bagarres de hooligans sont la manifestation la plus visible de cette dépense incroyable en terme d’énergie.

Lorsqu’il consacre toute son énergie un balancier, un individu oublie son but, il s’oublie lui-même et devient dépendant de ce balancier. La même comparaison pourrait être faite avec, par exemple, le journal télévisé, messe incontournable suivie chaque soir par des millions d’individus.

Ces téléspectateurs rentrent alors dans des émotions diverses et variées selon la valeur qui aura été touchée chez eux par le contenu du journal télévisé. Valeur équivaut à importance ; si je mets par exemple une importance démesurée dans la valeur ‘justice’, tout reportage qui me montre de l’injustice, que ce soit dans ma ville ou à l’autre bout du monde, me plonge dans un état émotionnel qui n’est ni plus ni moins qu’une dépense d’énergie qui va nourrir le balancier du média qui diffuse ce reportage. Or, l’importance conduit irrémédiablement à la dépendance. Quand je suis diverti par un média, je me détourne de mon essentiel, de mon but, de qui je suis et de qui je veux être.

Importance est égal à dépendance ; plus vous accordez de l’importance à quoi que ce soit plus vous devenez dépendants. Si, par exemple, vous accordez énormément d’importance au respect et à l’harmonie, alors vous ne vous affirmez pas. Si vous accordez énormément d’importance à votre couple, alors l’autre fait de vous ce qu’il veut. Si vous accordez trop d’importance à un objet quel qu’il soit, votre pensée est accaparée par la simple idée qu’il puisse être abîmée, détruit ou volé.

D’où viennent alors ces importances ? Que viennent-elles combler chez nous ?

Depuis notre plus tendre enfance, les balanciers nous ont persuadés qu’il y a en nous une partie qui n’est ni digne d’amour ni digne de confiance. C’est un fait, dans notre société occidentale, confiance en soi et estime de soi sont les maux qui se placent en tête du hit-parade du remplissage des cabinets de psychothérapeutes et de coachs.

Ce conditionnement s’est fait par un système de punition/récompense. À chaque fois que vous avez été puni — soit par vos parents, soit par vos enseignants, soit par vos mentors ou par les personnes à qui vous accordiez votre confiance, à chaque fois vous avez inconsciemment intégré qu’une partie de vous n’était pas digne de l’amour de ces personnes.

Alors, privé de cet amour de vous-même et de cette confiance en vous-même, vous partez à la recherche de l’amour et de la confiance de l’autre. L’autre devient important pour vous puisqu’il vous accorde ce que vous ne vous accordez pas vous-même.

Du fait de cette importance que vous lui accordez, vous ne vous affirmez pas. En ne vous affirmant pas, vous créez en vous de la frustration, de la tristesse, et vous laissez l’autre vous manipuler, même s’il en est inconsciemment. Cette frustration et cette tristesse se transforment ensuite en colère et les conflits arrivent dans vos relations avec les autres.

L’invitation que je vous lance consiste à mettre tout simplement de l’amour dans vos relations avec vous-même et avec les autres.

Si l’importance que vous mettez au respect des autres et à l’harmonie avec les autres se tourne alors vers vous, si vous décidez consciemment de vous respecter et d’être en harmonie avec vous-même, alors vous pouvez commencer à vous autoriser à expérimenter une nouvelle posture.

Dans cette nouvelle posture, celle de l’observateur de qui vous êtes, de votre entourage et de votre réalité, vous avez la capacité de vous affirmer en y mettant tout l’amour et toute la compassion envers la personne face à laquelle vous vous affirmez.

Ce changement de posture n’est pas sans conséquences sur votre environnement. D’une part, vous allez constater que la plupart des personnes vont être surprises de vous voir ainsi différent(e).

Celles qui vous aiment pour qui vous êtes, qui vous estiment, qui partagent les mêmes valeurs et la même vision de l’univers, celles-là accepteront la nouvelle personne que vous avez décidée d’être.

Celle qui jusqu’à présent utilisaient l’importance que vous leur accordiez pour asseoir une certaine ascendance sur vous, voire vous manipuler, ces personnes-là n’accepteront pas la nouvelle personne que vous serez devenue en face d’elles.

Ces personnes disparaîtront progressivement de votre entourage. Elles pourront conserver une relation lointaine et superficielle mais vous-même n’aurez plus aucune envie d’être à leur contact. Les manipulateurs disparaissent dès que la proie qu’ils avaient ligne de mire n’est plus sensible à leur manipulation.

Alors, vous deviendrez la personne que vous avez toujours rêvée d’être. Vous redeviendrez la personne qui dirige sa réalité.

Je pose fréquemment cette question aux personnes que j’accompagne : « qui est la personne la plus importante pour vous ? » Le plus souvent, c’est la mère qui arrive en tête, suivi par le conjoint ou les enfants. Quand je pose alors la question : « et si c’était vous la personne la plus importante pour vous ? » Je perçois alors dans le regard une sensation d’étonnement, une grande interrogation, un sentiment que tout à coup, « ça c’est égoïste… ».

Ce mot égoïste est la résultante du conditionnement des balanciers qui n’ont aucun intérêt à ce que vous vous affirmiez et que vous soyez le créateur de votre réalité. Depuis toujours, le balancier de notre civilisation judéo-chrétienne nous pousse à nous oublier, à nous culpabiliser du simple faite d’être né sur cette Terre. Tous les balanciers agissent ainsi pour tout simplement nous soumettre à leur volonté et tirer de nous l’énergie dont ils ont besoin pour grandir.

Désormais, soyez persuadés que vous avez le droit de vous considérer être le centre de votre univers, le créateur de votre réalité, la personne la plus importante pour vous, avec toute la gratitude pour ceux qui vous y ont aidé, toute l’humilité de n’être qu’un Être humain parmi tant d’autres, toute la sagesse de vous savoir unique et tout l’amour qui est en vous, cet amour que vous pouvez distribuer à volonté parce que c’est tout simplement une source infinie, créatrice de votre vie.

Soyez aussi persuadé que vous êtes aussi celui ou celle par qui le changmeent peut se faire. Soyez conscient qu’en tant que parent, grand-parent, enseignant ou mentor, vous avez la possibilité de saper inconsciemment toute confiance en soi et estime de soi chez un enfant, et que vous avez aussi la possibilité désormais de consciemment mettre tout en œuvre pour l’aider à devenir l’être éveillé et rempli de sérénité auquel vous aspirez pour vous-même…

Le jour où nous serons tous capables de distribuer à volonté de l’amour, le jour où nous aurons tous compris les peurs ne sont que le fruit de nos imaginations et que nous avons tout à gagner à collaborer ensemble dans une relation gagnant/gagnant, alors il n’y aura plus de conflits, de famine, de pauvreté, de manque de confiance en soi, de manque d’estime de soi…

Toute personne qui se réalise et qui, ce faisant, a pris conscience de son impact sur son environnement et sa réalité, participe à la création collective du monde que nous souhaitons tous.

 

Olivier Masselot

St Leu, la Réunion – 07/10/2012


    1 Response to "Affirmation de soi et ‘balanciers’"

    • lourdes arrieta

      si olivier al mantener la armonía primero conmigo misma, me pongo en el estado de observador y de ahí paso al estado cero, donde puedo usar la energía del péndulo para mi beneficio sin depender de el, siguiendo la energía como se hace en aikido. Me gusta como se expresa en sus videos pues habla con todo su cuerpo y con todos los sentidos . Lo único que aunque comprendo su lenguaje en esencia me pierdo el contenido hablado no se frances

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