Avec Armelle Epineau Chance, psychothérapeute agréée avec laquelle je collabore étroitement, nous nous interrogeons régulièrement sur notre rôle en tant qu’accompagnants… Loin des querelles de clocher trop fréquentes dans le développement personnel, quelle serait la meilleure définition de notre place au sein de la communauté des hommes?
D’où l’idée à travers cet article de développer un peu plus les notions de conscience, de pensée, de prise de conscience ou de moment présent… Parce que c’est certain, la partie essentielle de notre travail consiste à favoriser des prises de conscience…
Qu’est-ce qu’une prise de conscience?
Une prise de conscience, c’est un peu comme un ‘saut quantique’.
Il y a avant et après, et la bascule se fait par un seul et unique mouvement, dans l’instant…
Bien des personnes ‘dorment debout’, dans un train train, une routine, un conditionnement, le sentiment que c’est ainsi que va la vie et qu’il n’y a rien d’autre à espérer…
Bien des personnes sont totalement identifiées à leur mental.
Elles considèrent la petite voix dans la tête comme leur voix, elles n’ont tout simplement pas pris conscience que cette voix ce n’est pas elles, que ce n’est qu’une partie d’elles-mêmes…
La prise de conscience permet de nous dissocier de notre mental…
Par contre, cette dissociation est la plupart du temps tout à fait éphémère et nous retombons très vite dans l’identification à la petite voix, à nos pensées…
Qu’est-ce que la pensée?
Avez-vous déjà pensé à définir la pensée?
Qu’est-ce que la pensée???
En quelle langue pensez-vous?
La plupart du temps, vous utilisez votre langue maternelle…
Si vous allez un certain temps à l’étranger, vous commencerez à penser dans la langue du pays, vous rêverez aussi dans cette langue…
Donc, la pensée, ce sont des mots…
Vous et moi utilisons une succession de mots collés comme une étiquette à des objets, situations, sentiments, émotions, situations…
Oui, ces mots sont nécessaires, car ils permettent l’humanité, le partage, les échanges, l’affirmation.
Par contre, aucune personne ne collera tout à fait la même définition pour un même mot…
Sept milliards d’individus, sept milliards de dictionnaires différents…
Alors, imaginez comment d’autres personnes vont interpréter une phrase, une pensée philosophique?
Il me plaît de penser que même si ce que j’écris me semble clair, vous aurez une interprétation tout à fait personnelle de mes mots.
Certains penseront que c’est vrai, d’autres y verront un point de vue différent, plusieurs y trouveront des pistes, d’aucuns y verront un discours fantasmatique, un petit nombre de la manipulation commerciale, etc., etc.
Pensée et distorsion
Toutes ces différences d’interprétation sont dues aux transferts que vous effectuez.
Vous plaquez votre expérience – votre vision du monde – sur le champ lexical qui sous-tend les mots que j’emploie.
Comme si le filtre que vous appliquez devant votre regard avait une seule et unique teinte, celle issue de votre expérience, de vos conditionnements, de votre éducation…
C’est comme un serpent qui se mord la queue n’est-ce pas? «Ce que je perçois ne fait que confirmer ce que je crois, et je ne vois donc que ce que je choisis de percevoir…»
Ce sont ces distorsions d’interprétation qui provoquent les malentendus, les conflits, les ruptures…
Les peurs, frustrations, importances et autres exigences sont comme des déformations de ce filtre, un peu comme des rayons trop tendus qui voilent une roue de vélo ou déforment le miroir que constitue votre monde…
Conscience et moment présent…
Comme l’écrit Vadim Zeland, peu importe que la pensée s’évade ou se promène, l’essentiel est d’être capable de la ramener dans le présent à tout instant…
Parce que c’est dans le présent que nous touchons notre potentiel, que nous sommes à notre place, que nous accédons à notre puissance créative, que nous adoptons la posture adéquate…
Dans ce présent, nous touchons notre individualité.
Dès que notre pensée voyage dans le futur ou le passé, agréables ou désagréables, nous tombons dans l’individualisme…
Nous sommes alors déconnectés de notre monde, des autres, nous sommes ‘ailleurs’, dans nos peurs, dans nos rêves, dans nos souvenirs agréables ou désagréables… coupés de la réalité, coupés de notre vie…
Éveil, conscience et réalisation…
Lorsqu’il a établi sa célèbre pyramide des besoins, Abraham Maslow décrivait ainsi un individu qui s’est réalisé :
- il s’investit dans une cause externe à lui-même ;
- il se dévoue pour cette cause puisqu’elle lui est précieuse ;
- il aime son travail ; il n’y a plus de séparation travail/plaisir ;
- il exprime ses « métabesoins » en terme de valeurs telles que vérité, beauté, divin, plénitude, vie, unicité, justice, ordre, abondance, jeu, vivre avec ce qui est, autosuffisance ;
- il assume ses responsabilités et n’endosse jamais la posture de victime.
- il a le courage qui lui évite d’adopter toute posture défensive.
- il travaille à sa « mission », le fait spontanément de la meilleure façon possible et connaît des moments de bonheur intense et pur ;
- il écoute son intuition, toujours pleinement honnête avec lui-même et avec les autres ;
- c’est un individu désintéressé et dévoué, totalement investi dans ce qu’il fait.
- chacun de ses choix vise la progression et l’épanouissement en lieu et place d’un choix dicté par la peur.
- parallèlement à la satisfaction à travers son travail, l’individu qui s’est réalisé recherche la bonne santé et utilise l’intelligence émotionnelle pour mieux collaborer avec l’autre et lui permettre, à lui aussi, de se réaliser.
Permettre à l’autre, à lui aussi, de se réaliser
Cette notion est, de mon point de vue, la plus significative.
- C’est en permettant à chacun de prendre conscience qu’il n’est pas son mental que nous lui permettons de toucher son individualité,
- C’est en permettant à chacun de toucher son individualité que nous lui permettons de prendre conscience de son potentiel,
- C’est en permettant à chacun de prendre conscience de son potentiel que nous lui permettons de se réaliser,
- C’est en permettant à chacun de se réaliser que nous permettons à l’humanité de grandir.
Alors puissent ces quatre lignes résumer ce pourquoi nous sommes ici: « nous réaliser et faire grandir l’humanité…«
Comment interprétez-vous cette dernière phrase?
Y voyez-vous de l’utopie, du rêve, de l’ego, de la douceur ou comme une sorte de vérité?
En fait, peu importe la façon dont vous la voyez, vous avez raison.
Parce que votre sentiment à propos de cette phrase résulte de vos croyances, et que vos croyances, jusqu’au moment où vous en prenez conscience, dirigent votre vie sans que vous en soyez conscient…
Alors dans le cadre de notre mission de vie, Armelle et moi vous offrons des outils, nous vous donnons des pistes…
C’est d’ailleurs le cas de toute personne qui agit délibérément dans l’acte d’amour envers ses congénères, qui fait le don de sa présence…
A vous de voir ce que vous en ferez… ou de ne pas aller voir ce que vous pourriez en faire…
D’ailleurs, et si la curiosité était un premier pas vers la conscience???
Et pour conclure
Comment interprétez-vous ce que vous venez de lire?
Prenez simplement conscience de votre réaction ici et maintenant et vous commencez alors à cheminer vers la magnifique personne que vous êtes…
Si! si! C’est aussi simple que cela !!!
Avec toute ma bienveillance
Olivier Masselot,
Avec vous pour un monde meilleur
PS Et vous, comment percevez-vous le fait d’être conscient dans votre vie?
Qu’est-ce qui vous aide à rester conscient, ou quels sont les problèmes que vous rencontrez?
Merci pour vos commentaires auxquels je me ferais un plaisir de répondre !
8 replies to "PENSÉE, CONSCIENCE ET PRISE DE CONSCIENCE…"
? se ‘r/Réaliser’ = reConNaître DANS LA souffrance CE à quoi on s’est engagé à Accomplir / Voilé aFin de Le réApPrendre/
? ‘faire grandir l’humanité’ = saVoir/ senTir le Besoin de l’autre DE se préServer DE LA Souffrance/
parDon/ merci/
Je vais repondre avec mon langage mon lexique qui n’ est pas le votre et par consequent que vous aller critiquer avec votre propre code de valeur .
Je suis un petit infirmier qui travaille de plus en plus avec un salaire gelé depuis 8 ans ca veut dire « diminué » mais comme je suis atteind d’une maladie qui s’appelle la conscience supérieure de l’autre
alors avec cette super conscience je cours comme un lapin je ramasse la merde du monde et je dis merci
Et je vous dis bravo !
Parce que vous faites un métier digne, tout comme un enseignant ou un secouriste et que malgré la valeur de votre métier et le peu de considération des instances quant au salaire que l’on vous verse, vous vous investissez à fond…
Je n’ai pas à critiquer quoi que ce soit de toutes les manières… ;-)
Merci pour votre commentaire !
Je ne vois pas en quoi être infirmier devrait être qualifié du mot ( petit) c’est un métier qui demande des qualités d’altruisme que tout le monde ne possède pas. Merci à vous d’accompagner ce qui sont dans la détresse quelle soit elle.
j’ai envie de vous répondre , je sais pas comment je vais le faire , ce que je vais dire mais c’est tellement important pour moi, de dire d’ecrire de partager ce que je ressens , le chemin que j’ai parcouru, la joie que j’éprouve de plus en plus , cet indiscible que j’ai envie de dire et que je partage avec vous quand je lis votre texte ou bien quand j’écoute votre conférence au Sommet de la Conscience de Ana .
Je pourais raconter mon parcours depuis toute petite et blablabla , l’essentiel serait de dire la joie de cette conscience qui émerge peu à peu et ses miracles . L’émerveillement, la curiosité de la vie est grandissante. Je ne suis pas toujours dans la félicité , loin de là mais je me dis que l’expérience de l’inconnu de mes émotions , de mes peines et de de mes peurs c’est finallement çà ma vie .
Je me suis posé tellement de questions dans ma vie . Perdue dans mon labyrynthe a ne pas trouver de réponses . je viens de comprendre que je ne dois pas chercher les réponses . elles viennent des lors que je me connecte à mon ressenti et à ma présence. Je jubile à l’idée de partager ce que je sais depuis longtemps avec d’autres . Nous avons toujours su . Nous savons .
C’est en permettant à chacun de prendre conscience qu’il n’est pas son mental que nous lui permettons de toucher son individualité,
01-04 bonjour Byron Katie, le raja yoga brahma kumaris parlent des mêmes concepts…merci pour cet article
Marie-françoise
Si vous le permettez, j’aimerais distinguer « prendre conscience » et « être conscient ». On peut prendre conscience d’un tas de choses à des niveaux divers et, il me semble, sans retour en arrière. Par exemple, la prise de conscience de ma confusion entre « intimité » et « fusion » a changé ma vie relationnelle; c’est une question réglée.
Par contre rester conscient dans la vie de tous les jours n’est pas gagné une fois pour toutes. Et d’ailleurs conscient de quoi ? De ma posture ? de mon humeur ? de ma respiration ?…
Pour répondre à votre question, l’importance de la « conscience » m’est apparue d’abord à propos du bonheur. Je réalisais bien souvent plus tard que j’avais vécu de bons moments, mais dans l’inconscience de les vivre, je ne les avais pas savourés à leur juste valeur. J’ai donc décidé qu’il était important pour moi de prendre conscience des instants de bonheur au moment où je les vivais et ça fonctionne pas trop mal. Je pense que c’est l’émotion ou la sensation de plaisir qui « appelle » ma conscience de l’instant. De même pour mes limites, que je perçois toujours trop tard, c’est la douleur ou l’irritation qui « appellent » ma conscience. Pour que ce soit possible, j’ai besoin d’un minimum de calme ou d’un temps d’arrêt et d’intimité avec moi. Sous pression ou en interaction constante, je perds conscience et j’estime que « je me perds ». La route est longue…, mais de plus en plus riche. A suivre
Nous (me) réaliser et faire grandir l’humanité …
Cette phrase sonne pour moi on ne peut plus juste : c’est juste fait pour ça la Vie !
C’est ce que je suis venue chercher dans ta formation « Auteur de sa vie ».
C’est ça le but de mon but !!!
Merci Olivier
Merci