Je suis tout tranquille, plongé dans mes réflexions assis sur ce banc quand tout à coup, trois types costauds en treillis de combat, béret, armés jusqu’aux dents et fusil mitrailleur à la main me dévisagent… Moment bizarre où j’ai soudain le sentiment d’être coupable de quelque chose, où j’imagine fusillade, tireurs isolés et souffrance alors que la seconde d’avant, j’étais à l’opposé de tout cela…
Puis les types repartent, scrutant et observant en silence le moindre fait ou objet suspect. Je me sens à la fois soulagé et inquiet ; il y a de la violence autour de moi; elle est palpable d’autant plus que tout à l’heure, Gare du Nord, ce sont trois gars sortis de la salle de musculation qui jouaient les gros bras, tout auréolés de leur tenue noire estampillée « Sécurité RATP » et d’une ceinture bardée d’accessoires dignes d’un maître sado-maso… Seraient-ils en train de nous manipuler par la peur?
Dans l’idée de vivre plus sereinement, j’ai appris à ne pas m’opposer à ce qui est, mais à l’accepter, l’observer et construire ma vie autour, en suivant mon intuition. J’ai même appris que plus je m’oppose, plus je nourris… Voyez d’ailleurs à travers cet article, et eu delà des mots volontairement provocateurs, une profonde volonté d’apporter la sérénité à l’être humain et de construire un futur magnifique. Ceci étant précisé, revenons-en au sujet…
Ce qui m’interpelle dans ce que je décris, c’est une double analyse du rapport entre l’organisation et l’individu – dans ce cas-ci le ministère de l’Intérieur, le gouvernement ou l’État – et vous ou moi.
Première analyse : l’État a mis en place des mesures de sécurité, vu les ‘menaces terroristes’ qui planent sur la France. Ces mesures ont pour but de dissuader toute personne malveillante de commettre des actes répréhensibles, de détecter les colis ou bagages suspects et permettre ainsi à l’individu d’être serein dans son quotidien. C’est le point de vue communément adopté par tous.
Seconde analyse : l’État a mis en place des mesures d’intimidation. Ces mesures ont pour but de renforcer les peurs chez l’individu tout en lui disant « ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour votre protection ». Ces peurs maintiennent l’être humain sous contrôle : « J’ai besoin de ce gouvernement et de l’état pour être en sécurité… » D’aucuns rajouteraient ; « d’ailleurs, c’est pour cela que je paye des impôts ! »
J’imagine qu’il y en a parmi vous qui s’offusquent en lisant ces lignes. Et vous pouvez effectivement vous demander pour quelles raisons une organisation éprouverait le besoin de renforcer des peurs. D’ailleurs, il n’y a qu’à écouter la radio pour savoir qu’effectivement ‘il y a des raisons de craindre le pire‘ et de mettre en place des plans Vigipirate ou alertes rouges, n’est-ce pas ?
Pour en revenir au titre de cet article, de mon point de vue, nous avons tout grand bénéfice à éradiquer la peur.
La peur bloque le mouvement
Elle fixe, fige, paralyse, incite à rester terré dans le connu et éviter la nouveauté, l’inconnu, l’autre… Elle nous maintient dans notre ‘zone de confort’ et de fait, cette zone où nous sommes dans notre routine et nos habitudes se rétrécit, elle devient de moins en moins confortable… Nous préférons nous priver de liberté, nous priver de bouger, d’entreprendre, de nous affirmer ou de prendre des risques, car la zone de panique est là, à la fois présente et imaginaire, et bloque toute velléité d’aller explorer l’abime de l’inconnu.
Cela me rappelle cette brave boulangère d’un petit village en Bretagne. J’arrive tôt le matin pour acheter pains au chocolat et croissants avec pour seule monnaie un billet de 50 euros. « Je ne vais pas pouvoir le prendre ; allez voir au tabac s’ils ont la monnaie. » De retour du tabac avec ma monnaie, je lui demande pourquoi elle n’augmente pas légèrement son fond de caisse pour démarrer sa journée.
« Ah mais, vous savez, je n’ai pas envie de me faire voler ! » Et quand je lui fait remarquer qu’en tant que voleur, je préfèrerai venir le soir quand la caisse est pleine, sa réponse me sidère : « Ah, mais vous savez, ILS sont malins !!! ». D’où lui vient cette certitude que notre monde est insécurité ? Quels sont les messages qui lui sont parvenus pour qu’elle soit à ce point murée dans ses croyances ?
La peur fausse les prises de décisions
Qui sont ceux qui réussissent, qui innovent, qui construisent, qui créent ? Quels risques ont-ils pris pour devenir ce qu’ils sont ? Quelle folie ont-ils décidé de suivre lorsqu’ils ont renoncé à leurs acquis pour plonger dans l’expérience ?
Combiens ne l’ont pas fait ? Combien restent figés par crainte du regard de l’autre et du ‘qu’en-dira-t-on’, la crainte du découvert bancaire, de la perte d’un objet, d’une routine, d’un présent pourtant si peu aguichant…
Combiens n’ont pas écouté la petite voix de leur intuition qui leur murmurait « Je t’aime ! Vas-y ! C’est ce que tu veux ! Tu vas t’amuser et profiter enfin de la vie ! » Combien ont préféré écouter la grosse voix d’un mental conditionné, un mental qui souffre d’ignorer l’intuition tout en continuant à écouter les messages hypnotisants proférés à longueur de prime time par des ‘magazines d’information’ ?
En fait, pourquoi est-ce que je vous écris tout ceci ?
J’ai eu l’occasion de vérifier à plusieurs reprises que bon nombre d’organisations maintiennent leurs membres sous tutelle par une sorte de manipulation par la peur : « si tu ne travailles pas à l’école tu seras clochard, si tu manges n’importe quoi tu vas être malade, si tu ne remplis pas tes objectifs tu seras mal évalué, si tu ne pratiques pas ta religion tu iras en enfer, si tu dis ce que tu penses tu iras en prison, si tu laisses l’étranger pénétrer chez toi il va te voler »… etc.
Dans le cas de cette ultra-sécurité présente en France, en quoi la morosité constatée de bon nombre de français pourrait-elle être directement liée à la peur? Pays des droits de l’homme, fervent partisan de la Communauté Européenne durant des années, la France s’est fermée au moment ou l’Europe s’ouvrait à 27 pays membres avec la peur du ‘plombier polonais’, cet étranger qui allait venir prendre le travail des Français…
Si je poursuis mon analyse, en quoi la Révolution française a pu jouer un rôle? Les nobles et le clergé sont conspués, le roi guillotiné ; la méfiance envers les privilégiés s’amplifie et la richesse est malsaine d’autant plus que lors de la période de la Terreur qui s’en suit, tout le monde peut, pour un oui pour un non, être guillotiné ou noyé dans la Seine ou la Loire. Quelle est l’influence de ces périodes obscures? Quelle empreinte profonde a-t-elle généré qui perdure de nos jours?
Éradiquer la peur est une démarche à entreprendre consciemment, une démarche qui peut être initiée par les organisations – familles, écoles, entreprises, gouvernements, médias, lobbys en tous genres ou religions.
J’ai une croyance et je la garde. C’est ma croyance ressource, c’est celle qui motive mes actions et j’aime la répéter : En permettant à l’être humain l’accès aux outils de la connaissance de soi dès son plus jeune âge, la peur et les problèmes de société vont disparaitre au fur et à mesure, tout comme les virus des grandes épidémies ont disparu au fur et à mesure que nos cités se dotaient d’égouts…
Pour favoriser ce mouvement vers qui nous sommes, je commence dès à présent à concevoir des formations en ligne et autres séminaires basés sur les deux sciences les plus innovantes à ce jour : la physique quantique et les neurosciences. Mais je vais plus loin, et j’ai rédigé une charte gagnante qui défini les droits et engagements de l’individu et de l’organisation, ainsi que les comportements étiques que nous pouvons adopter pour favoriser la venue d’un monde rempli de sérénité…
Inscrivez-vous à la newslettre de NeuroQuantis et TELECHARGEZ LA CHARTE GAGNANTE DE L’INDIVIDU ET DE L’ORGANISATION.
Par les droits et engagements à la fois de l’individu et des organisations, par l’éthique qui se mettrait alors en place inspirée par cette charte, nous pouvons accéder à un monde où nous allons nous épanouir, délivrés de ces peurs archaïques, et soutenus par des organisations qui comprennent qu’elles ont tout à gagner elles aussi à notre épanouissement.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Comment percevez-vous ce point de vue ?
N’hésitez pas à me laisser un commentaire en bas de cet article. Je serai ravi de partager avec vous mes pensées tournées vers une relation gagnante entre tous !
Merci
Olivier Masselot
6 replies to "Manipuler par la Peur"
Après 10 années passées à vivre la réalité économique en tant qu’ingénieur commerciale et chef d’entreprise, j’ai fait la connaissance de l’éducation populaire et de ses fondements, j’ai senti le projet et en ait vu à la fois la beauté et la « lenteur » dans un monde en mouvement rapide. Tout cela ma amenée à les unifier. Je commence aujourd’hui à les relier peu à peu au monde qui est le nôtre (communication et réseaux), pour en garder…l’image d’un fruit savoureux qui pourrait bien ressembler au futur que tu décris. Mais plus que voir du « négatif » ou du « positif » dans ton article, j’y sens l’essence de la diffusion d’une certaine idée de la paix (intérieure et extérieure).
Qui serons-nous et que vivrons-nous quand cette paix sera un peu partout ? Moi en tout cas, j’ai bien envie de tenter l’expérience…
Perso, je ne pense qu’à la base de tout changement, il y a des prises de conscience, ç
La prise de conscience est la première étape et c’est aussi un ‘saut quantique’… Demain ne sera plus jamais comme avant…
Bonjour Olivier,
Ton article est vivant ! Je me voyais dans cette gare à attendre le train, expérience de mon adolescence qui m’a souvent mise face à des peurs (peur d’être seul le soir dans la gare ou le train…).
Par contre je ne suis pas de l’avis de Maxime (et je sais que nous avons tous les 2 raison de notre point de vue) car moi j’ai vu ce paradis dans ton article, celui où tout est possible, celui où la peur n’existe plus, celui d’une humanité « humaine ». Une humanité qui m’autorise à laisser courir mes enfants avec confiance, en les laissants faire leurs expériences, leurs découvertes, sans les conditionner à l’avance.
J’ai moi aussi, l’envie, je dirais même le désire profond, de voir ce monde en paix. Nous croisant sans nous juger, partageant chacun avec l’autre. Un monde ou nous serions conscient et à l’écoute de notre « moi » intérieur.
J’ai fait le trajet Transurfing (il y a plus d’un an) et je peux encore avancer, donner de moi, être acteur et spectateur… Aujourd’hui je suis beaucoup plus alignée sur ce que mon âme désir et j’en profite pour remercier une nouvelle fois Caroline et Vanessa pour leur patience et leur amour.
Il me reste du chemin à parcourir mais je le fais pas à pas, jour après jour, de mon mieux…
Amicalement,
Nicole
PS: Qui sait, plus nous serons des « malades » du bonheur, plus nous contaminerons les autres ;)
Bonjour Olivier,
Je t’avoue que je reste sur ma faim à la lecture de ton article.
Ce que tu décris sur les organisations, sur la manipulation (consciente ou inconsciente) par la peur, je connais par cœur.
C’est la base même de toute l’éducation que j’ai reçue.
Dans ton article, il y a la partie « enfer ».
J’aimerai bien y voir la partie « paradis », par exemple les solutions concrètes que tu proposes afin que chacun puisse se sentir inspiré à se créer une réalité qui corresponde à ses aspirations profondes.
Cette charte serait-elle le reflet de cette ‘meilleure’ vie ?
Vis une merveilleuse journée.
Maxime
Merci Maxime. La satisfaction des besoins supérieurs de l’individu est ma proposition (appartenance, reconnaissance, sens de la vie et réalisation de soi) et je l’ai développée dans mon livre http://www.neuroquantis.com. ;-)